Démographie médicale : l'Agglo « forme » ses médecins
Nouvelle initiative de l’agglomération pour attirer de jeunes médecins sur le Grand Villeneuvois : former les généralistes à devenir maîtres de stage universitaire. L’idée est d’accueillir des internes en fin de cycle… et les garder.
Le diagnostic est sans surprise. La pénurie de médecins en zone rurale est criante et le Grand Villeneuvois n’est pas épargné. L’Agglo s’est saisie du problème et, de concert avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), tente une nouvelle approche. Objectif : attirer les internes avant l’obtention de leur diplôme.
Il faut savoir qu’un généraliste est formé en neuf ans. Après six ans, il doit encore effectuer trois années d’internat en médecine générale. Et cet internat ne peut se faire qu’auprès d’un généraliste agréé Maître de stage universitaire (MSU). Or les MSU sur le Villeneuvois se comptent sur les doigts d’une main. D’où le projet de former les médecins de ville afin qu’ils soient agréés à leur tour.
Il faut savoir qu’un généraliste est formé en neuf ans. Après six ans, il doit encore effectuer trois années d’internat en médecine générale. Et cet internat ne peut se faire qu’auprès d’un généraliste agréé Maître de stage universitaire (MSU). Or les MSU sur le Villeneuvois se comptent sur les doigts d’une main. D’où le projet de former les médecins de ville afin qu’ils soient agréés à leur tour.
Une première session se tenait il y a quelques semaines à Monbalen. Dix praticiens ont répondu présents à l’invitation de l’agglomération. Cette formation était animée par le docteur Nammathao, généraliste à Prayssas et Sébastien Durand, du Collège des généralistes enseignants d’Aquitaine.
« L’engagement des tuteurs n’est pas neutre », confirme le docteur Florence Graneri, médecin à Villeneuve, présidente de la Communauté professionnelle territoriale de Santé et elle-même stagiaire. « Il s’agit de recevoir un interne pour six mois, pendant cinq ans. Cela demande une vraie organisation, avec toutefois la possibilité de l’accueillir à plusieurs, ce qui lui permettra d’approcher différents modes d’exercice», précise-t-elle.
Si pour les médecins en formation, la transmission de l’expérience et la création d’un réseau de jeunes médecins sont des points positifs, l’Agglo en voit un autre… « C’est un puissant moyen d’attirer de nouveaux professionnels et augmenter les chances d’une installation future sur le territoire », assure de son côté Guillaume Lepers, président de la CAGV. Nous devons tout faire pour qu'ils viennent. Et qu’ils restent ».
« Outils et coopération » Entretien avec Malika Messaoudi-Loubet, conseillère communautaire déléguée à la santé. « La lutte contre les déserts médicaux est un programme musclé d’actions, une boîte à outils ; Il y a urgence, tout doit être tenté. La formation MSU est une chance de fixer des médecins ici, nous l’avons saisie. C’est une première et il y en aura d’autres l’an prochain. Cela ne nous empêche pas d’explorer d’autres pistes : la mise en place dès la rentrée, sur l’agglo, de cabines de téléconsultations, une réflexion sur les formes de pratiques, un travail en direction des spécialistes, etc. Tout cela est rendu encore plus concret grâce aux partenariats tissés avec l’ARS, l’université, l’ordre des médecins, les médecins eux-mêmes et tous les élus du Villeneuvois ; une coopération indispensable pour rajeunir la profession sur le territoire ». |
Malika Messaoudi-Loubet travaille aux côtés de Joël Ponsolle, DGA de l’Agglo et Paul Lourenço, coordinateur Territorial de Santé.
Dernière modification : jeudi 22 juillet 2021