monuments PAH
- Église Saint-Pierre-d’Orival - Laroque-Timbaut
- Le château de Tombebouc – Allez-et-Cazeneuve
- Le château de Favols - Bias
- Le domaine de Senelles, dit « la maison aux assiettes » - Bias
- L’église Saint-Pierre-Saint-Paul - Casseneuil
- Le château de Fontirou - Castella
- Les ruines du donjon de Faugerolles – La Croix Blanche
- La Tour Porte de ville - Dolmayrac
- L’église Saint-Orens - Dolmayrac
- L’église Saint-Cyprien - Dolmayrac
- La chapelle Notre-Dame-de-Tout-Pouvoir – Fongrave
- Le prieuré fontevriste - Fongrave
- L’église Saint-Léger et le retable - Fongrave
- La Tour – Hautefage-La-Tour
- L’église Notre-Dame – Hautefage-La-Tour
- Le presbytère – Hautefage-La-Tour
- L’église Saint-Just - Hautefage-La-Tour
- L’église Saint-Thomas - Hautefage-La-Tour
- L’église Sainte-Foy - Pujols
- L’église Saint-Etienne-du-Mail - Pujols
- La collégiale Saint-Nicolas - Pujols
- La maison-forte (Péchon) - Saint-Antoine-De-Ficalba
- L’église Saint-Robert – Saint-Robert
- L’église Sainte-Madeleine (Le Laurier) – Sainte-Colombe-de-Villeneuve
- L’église Sainte-Livrade – Sainte-Livrade-sur-Lot
- La Tour du Roy - Sainte-Livrade-sur-Lot
- Le camp du Moulin du Lot - Sainte-Livrade-sur-Lot
- Les Tours de Pujols et de Paris – Villeneuve-sur-Lot
- L’église Sainte-Catherine - Villeneuve-sur-Lot
- L’église Saint-Etienne – Villeneuve-sur-Lot
- La chapelle des Pénitents blancs - Villeneuve-sur-Lot
- Le château de Lamothe - Villeneuve-sur-Lot
- Le château de la Sylvestrie - Villeneuve-sur-Lot
- Le château de Bonrepos – Villeneuve-sur-Lot
- La chapelle Notre-Dame-du-Bout-du-Pont – Villeneuve-sur-Lot
- Le pont des Cieutat ou vieux pont – Villeneuve-sur-Lot
- Le pont de la Libération – Villeneuve-sur-Lot
- L’hôpital Saint-Cyr – Villeneuve-sur-Lot
- Le château de Rogé – Villeneuve-sur-Lot
- Ancienne viguerie – Villeneuve-sur-Lot
- La tour romaine d’Eysses – Villeneuve-sur-Lot
- Le site antique d’Eysses – Villeneuve-sur-Lot
- L’abbaye de Bénédictins Saint-Gervais-Saint-Protais – Villeneuve-sur-Lot
- Le théâtre Georges Leygues – Villeneuve-sur-Lot
- Le mur des fusillés (Centre de détention d’Eysses) – Villeneuve-sur-Lot
Le domaine de Senelles, dit « la maison aux assiettes » - Bias
Léon de Brondeau naît en 1820 à Senelles. Il suit de brillantes études de médecine à Montpellier et Giessen (Allemagne) mais, à la fin de son cursus, il préfère se consacrer à l’exploitation agricole familiale et à l’écriture. Il publie notamment en 1848 un ouvrage intitulé De l’amélioration du sort des classes pauvres qui s’inscrit dans l’héritage familial républicain. Brondeau partage son temps entre Senelles, Paris et Nice. Collectionneur, il acquiert notamment un grand nombre de céramiques. Il semblerait que ce soit dans les années 1880 qu’il décide d’orner les façades de la maison de Senelles. En 1892, un article de L’écho de Gascogne mentionne : « Depuis plus de vingt-cinq ans, il s’occupait aussi à collectionner des tableaux, des bronzes et autres objets d’art […]. En 1880, il trouva qu’il avait trop d’émaux, trop de plats, trop d’assiettes dans son intérieur. C’est alors que lui vint l’idée de les appliquer à l’extérieur de la maison de Senelles… ». C’est ainsi que quelques six cent cinquante plats, assiettes et autres plaques de céramique s’exposent aujourd’hui encore sous nos yeux.
L’agencement iconographique de ces céramiques ne doit rien au hasard. Léon de Brondeau aurait conçu un véritable programme décoratif. La façade principale dresse à elle seule le portrait du propriétaire. On remarque par exemple sur une plaque ornée son initiale « B » mêlée au « M » du nom de son épouse; ou encore Urania, muse de l’astronomie, révélant la passion qu’avait Brondeau pour les astres. Par petites touches, on note également les goûts et idées du propriétaire. Des caricatures d’André Gill témoignent ainsi des scandales politiques de l’époque : Lesseps et le canal de Panama, Naquet et la loi sur le divorce… Une assiette au décor maçonnique laisse entendre que Brondeau était membre de la loge de Villeneuve… Pour Sébastien Quéquet, docteur en histoire de l’art, « ces faïences parlantes attestent de la volonté du propriétaire de faire de sa façade un espace d’interaction et de dialogue ».
Dernière modification : lundi 25 mars 2019