Naissance du projet et interview du Président
Un label et des moyens
Retenue pour l’appel à projet « Campus connecté »,Villeneuve deviendra prochainement terre de formation universitaire.L’ouverture est prévue pour la rentrée 2021.Pour obtenir son BTS, son DU ou même son master, plus besoin de faire des déplacements jusqu’à Bordeaux, Toulouse ou ailleurs. À compter de la rentrée prochaine, Villeneuve disposera d’un« campus connecté ». De quoi s’agit-il ? Tout simplement, d’une fac à distance. Elle permet de suivre, près de chez soi, les mêmes formations que sur un campus classique, et délivre les mêmes diplômes.
Après avoir défendu avec enthousiasme le dossier devant un jury, les élus du Grand Villeneuvois ont appris en décembre que le territoire figurait dans la liste des quinze lauréats retenus en France dans le cadre de l’appel à projets lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.Depuis, l’Agglo n’a pas chômé !
Forte de la synergie créée avec l’université de Bordeaux et les établissements publics et privés du territoire,notamment les lycées Georges-Leygues et Sainte-Catherine, elle s’est mise en quête d’un site. Afin de s’intégrer à la stratégie d’attractivité de la ville-centre, c’est à Villeneuve que l’implantation a été décidée.Et c’est l’ancienne école Sainte Jeanne d’Arc, libérée de ses élèves il y a quelques mois, qui a été pressentie.Les travaux d’aménagement et de rénovation devraient démarrer prochainement.
La labellisation pourrait permettre à la collectivité de bénéficier de 50 000 € par an pendant cinq ans, afin d’adapter et d’équiper les locaux. Le financement émane en grande partie de l’État et de la Banque des Territoires. La Région a par ailleurs été sollicitée pour être partenaire de l’opération.
Entretien
Questions à Guillaume Lepers, maire de Villeneuve et président de l’Agglomération du Grand Villeneuvois
Ce futur campus connecté répond, selon vous, à quels besoins ?
Premier point : garder nos jeunes. Off rir à notre jeunesse la possibilité d’accéder à un enseignement supérieur,d’obtenir des formations qualifiantes ou certifiantes, c’est déjà s’assurer qu’ils restent chez nous. Deuxième point : leur permettre d’être ambitieux pour eux-mêmes et favoriser leur réussite. Le coût des études sur place est minime comparé à celui d’un déménagement dans une grande ville.Les parents que nous sommes apprécieront la diversité des formations. Quand les barrières géographiques et financières tombent, l’horizon des possibles s’élargit.
Et à quels enjeux ?
Je dirais déjà que le projet répond à un besoin de qualification supérieure, en adéquation avec la demande des entreprises locales qui peinent à recruter des jeunes diplômés. Par ailleurs, l’usage des nouvelles technologies,c’est collaboratif et innovant. Cela veut dire qu’on avance,bien dans notre temps. D’ailleurs, nous sommes allés plus loin dans la démarche en intégrant d’autres organismes sur le site. L’idée est d’avoir une petite cité universitaire,proche du cœur de ville. C’est important en termes de synergie, c’est important en termes d’attractivité : deux sujets qui, vous le savez, me tiennent particulièrement à cœur.
Dernière modification : mercredi 04 août 2021